Makiko Furuichi. Le vente, la vague, l'étoile

Makiko Furuichi. Le vente, la vague, l'étoile
Makiko
31 mars
02 mars

Makiko Furuichi

Le vent, la vague, l'étoile

L'accès à cette exposition est limité pour des raisons de sécurité.
Horaires d'ouverture de 11h à 13h (week-end et vacances scolaires) et de 15h à 17h.

La couleur envahit l’œuvre de Makiko Furuichi, qui affectionne les effusions aquarellées. Ses motifs, jetés sans préméditation à la surface, apparaissent, presque hésitants, puis s’attardent ou s’écoulent sans jamais se fixer. Présences énigmatiques, ils entretiennent leur ambiguïté. Son univers trouble nage entre deux eaux : d’un côté, une palette volontiers charmeuse, chatoyante ; de l’autre, des ombres au tableau qui laissent poindre l’inquiétude. Cette atmosphère indécise, qui balance entre abstraction et répulsion, correspond au sentiment que l’on nomme en japonais Niyari. Le climat, rayonnant, paisible ou tempétueux, peut changer à l’improviste, au détour d’un détail incisif ou d’une tonalité assombrie.

L’artiste puise dans les souvenirs de son enfance à Kanazawa, dans les mangas mais aussi dans la peinture occidentale ou dans la vie qu’elle mène aujourd’hui en France, l’inspiration de ses images et de ses personnages. La nature s’y taille la part du lion, fourmillante, animée, peuplée de créatures étranges, démons malfaisants ou esprits malicieux tout droits sortis du folklore japonais. Rien n’est jamais acquis ou assené dans sa manière libre et fluide de provoquer les images et d’en jouer. Tout est suggéré, par petites touches, par intuition et suggestion, au gré d’une matière liquide, aqueuse, comme portée par les courants.

 

Makiko Furuichi décline sont univers flottant et fantomatique en petites formes, sur les pages d’un livre, d’une revue ou d’un programme de théâtre mais aussi à grande échelle. Elle tire parti avec brio de l’esprit des lieux les plus étonnants : elle a ainsi décoré une chambre d’hôtel, réalisé un rideau de scène, gravé la cloche d’une abbaye ou peint à fresque une cave troglodytique. Elle s’emparera cette fois-ci des combles du XVIIᵉ siècle du musée où son monde hybride et onirique, en écho à la dixième édition du Vendée Globe, prendra des accents maritimes.

Makiko Furuichi est née en 1987 à Kanazawa (Japon). Elle vit et travaille à Nantes.

Conférence de Cyril Herrou, « Bestiaire du fantastique japonais », le 6 juin à 18h30

Parution d’un catalogue à l’occasion de l’exposition