Bernard Rancillac

Bernard Rancillac

 

BERNARD RANCILLAC. LES ANNEES POP

Du 10 juin au 24 septembre 2017

En 1964, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque, rejoints par Gérald Gassiot-Talabot, organisent l'exposition Mythologies quotidiennes. Cet événement marque la naissance de la Figuration narrative, mouvement protéiforme qui se développe en France dans le sillage du Pop Art international. Remarqué par la critique au début des années 60, pour des peintures abstraites sombres et texturées, Rancillac est de ceux qui, formés aux temps dominants de l'abstraction lyrique et matiériste, s'en détachent progressivement jusqu'à lui tourner le dos. Dans sa peinture, Rancillac réintroduit le sujet, et extrait ses motifs de l'actualité et de la société de consommation alors en plein essor, puisant à la source des médias et de la culture populaire, magazines, bandes dessinées, cinéma ou romans-photos. L'artiste, au milieu de la décennie, fait fureur et divise la critique, tant il excelle à pratiquer l'innovation dans la provocation. A la recherche d'une image efficace, largement diffusable et immédiatement lisible par tous, Rancillac s'engage sans coup férir dans la dénonciation des pages les plus brûlantes de l'actualité socio-politique. Même si la pétulance de la charge prête parfois à sourire, son art est moins là pour nous divertir que pour nous dessiller les yeux et réveiller notre pensée. Ses images, tout à la fois furieuses et enjôleuses, soufflent le chaud et le froid, fonctionnent comme des pièges visuels qui nous attirent dans leurs filets pour mieux nous retourner d'un coup de pied salutaire.

Exposition coproduite avec L'adresse, Musée de la Poste, à Paris.

Parution d'un catalogue à l'occasion de l'exposition.